3 : le départ
Il calla son chargement entre les ailes et maudit une dernière fois les monstres de la veille. Il partit laissant les corps des siens derrière lui. Il lança un dernier regard derrière lui.
*puisse-t-il reposer en paix.*
Puis il s’en alla vers la vallée. Il traversa la forêt où il a rencontré le premier monstre, passa un ruisseau et se coucha au pied d’un grand arbre pour y rester la nuit. Sur la paroi de la vallée, les grottes n’étaient que de petits ponts noirs. Toutes étaient abandonnées depuis que les humains ont découvert cet endroit. Seul lui et sa famille sont revenu. Il ne dormit pas très longtemps. Il se leva, s’assis en pensant à ce qu’il ferait le jour où il serait devant leur chef. Mais il fallait partir. D’autres troupes pouvaient venir. Il parcourait une petite plaine d’herbe haute et jaune, de ronces serpentant le sol. Il voletait au dessus de buissons épineux, sautait impatient de pouvoir voler et chasser comme son grand frère. Il voulait chasser des gros animaux comme des boeufs ou même des cerfs. Il s’approchait des montagnes de l’autre coté de la vallée. La façade était haute, verticale et pas solide. Chaque griffe plantée dedans faisait tomber de la terre. Après sa allait mieux. Mais il était impossible de gravir la muraille. Il marcha d’un coté, pareil. Il repartit de l’autre, pareil. Il s’éloigna, pareil. Il ne pouvait partir d’ici à moins de… voler ! Mais sa lui était presque impossible. Il grimpa sur un petit arbre et sauta de toutes ses forces agitant ses ailes vers la paroi. Il rata son coup et vin s’écraser sur le mur de terre. Il pouvait toujours s’accrocher, la terre et les cailloux lui restaient dans ses mains. Il retomba par terre.
*mais pourquoi la pente ne continue t-elle pas jusque en bas ?
Il réessaya plusieurs fois et enfin il réussit à atteindre la pente. Il monta et regarda se qu’il venait de passer.
*cette fois plus rien ne peut m’arrêter*
Il continua sa route et vit un spectacle incroyable.
*ho non je n’y arriverai jamais.* pensa t-il les larmes aux yeux.
Les montagnes s’étendaient à perte de vue découpant de leurs fiers sommets le ciel bleu recouvert par endroit de nuages qui même eux n’arrivaient pas à dépasser les géants de pierres. Cette vallée abritait du vent de nombreuse forêt. Au loin le ciel était noir. Le soleil à son plus haut éclairait le tout laissant des ombres à certains endroits. Un peut plus bas un campement a été levé caché mais trahit par la fumée qui en venait. Orlédon commença une descente. Il fixa un point où il se reposera quand la nuit tombera.
*si je veux avancer vite, je devrais être le bas. Avant la nuit.*