Orlèdon (de Eragon)

Orlédon
L’histoire d’un dragon


1 : un réveil douloureux

Orlédon se réveilla. Il s’étendit et se rallongea. Sa course de la veille l’avait courbaturé. Il se leva et marcha vers sa mère encore endormie. Il sortit de sa grotte et commença son vol. il n’arrivait qu’à deux mètres de haut et trois de large. Cà ressemblait plus à des bonds. Il s’assit et regarda le soleil grimper dans le ciel. Il n’avait que trois ans. Son frère âgé de vingt ans s’avança et s’assit à coté d’Orlédon. Cà te dirait une partie de chasse ? Orlédon le regarda d’un air de dire oui. Ils furent aussitôt partis vers la forêt sous l’œil vigilant de leur plus grand frère mais aussi sans le savoir de bêtes immondes traînant, tuant tout sur leur passage.
Ils rentrèrent, deux heures après ne tenant qu’un cerf chacun dans leurs bouches. C’était insuffisant ils le savaient mais leur grand frère, Ornacle était partit après eux. Il ramenait tout le temps de la nourriture en abondance pour toute la famille. Ils mangèrent puis une fois rassasiés ils partirent tous dans la forêt s’entraîner à la chasse ou au vol. Des buissons remuèrent. Orlédon se plaça devant agitant la queue fixant de ses yeux verts le fourré près à bondir. Le buisson ne vibra plus. Orlédon passa par dessus. Il s’attendait à un rat ou à un lapin mais non. C’était deux énormes bottes dans lesquelles étaient inconfortablement rentrées deux jambes poilues, noires. Elles étaient couvertes au dessus par une jupe de maille de fer. Soutenue par une ceinture de cuir renforcée de clous. Une chemise était prise dedans sortant d’une armure de métal dont les seules fissurent étaient aux épaules et au cou. Une hâche pendait à son coté. Elle était de bois surmontée d’un tranchant de fer rouillé. Son visage se pencha sur le dragon. Ses yeux noirs reflétaient le dragon. Sa bouche entaillée à un coin bougeait sans qu’un son n’en sorte. Sa barbe était piquante et son halène aussi. Ses cheveux étaient coiffés d’un casque rouge pointillé de blanc. Ses arcades sourcilières n’apparaissaient pas. Son nez était gros mais pas très allongé. Sa peau brun foncée faisait apparaître à certains endroits noirs. Orlédon le regardait, pris de terreur il ne pouvait bouger. Il abaissait son cou au fur et à mesure que le monstre se penchait. Il sourit montrant ses dents jaunes couvertes de salive noire gluante.
Heureusement pour Orlédon qui était en mauvaise posture, le visage de l’homme se redressa suite à un grognement à faire trembler les humains. C’était Ornacle qui venait d’apercevoir le monstre. Il bondit dessus emportant un arbre au passage. D’un coup de griffes, le monstre n’était plus que des lambeaux de chair dégageant une odeur de pourri. Sous le choc, les dragons rentrèrent toujours guettés par des yeux invisibles dans leur grotte secrète. Il faisait nuit, Orlédon se leva et s’approcha de la source il but et s’endormi au font de la grotte bercé par le son doux de l’eau coulante.

2 : la pluie mortelle

Le réveil fut rapide. Un cri venait de retentir.

*mon enfant où es tu ?*
*maman ? Je suis à la source de la grotte ! Que se passe t’il ?*
*promet moi… promet moi de ne pas sortir.*
*maman ?... maman ? Mamaaaaannnn !*

C’était trop tard. Sa conversation par télépathie avait cessé.
Il s’approcha de la sortie et vit d’autres monstres comme la veille faisant face aux dragons qui essayaient de s’enfuir. Le grand frère s’écroula, rougissant l’herbe verte.
Une pluie de flèches enflammées s’abattit sur ses proches qui tombèrent les uns après les autres rampant devant la grotte. Le plateau devint vite rouge du sang des dragons que buvaient les monstres tout en savourant leurs victoire. Des larmes s’échappèrent des yeux de Orlédon venant se mélanger au rouge du sang. Les monstres partis, il s’approcha de sa mère gisante sans vie.

*moman ?*

Il pleura sur le corps de sa mère avec qui il ne pourra plus voler ni vivre. Il était pris de peur, de tristesse mais aussi de rage. Aussi, lorsqu’ un de ces monstres se montra, il ne se retint pas de lui sauter dessus lui arrachant sa colonne vertébrale d’un geste de rage. Il le laissa dans sa bouche un petit moment avant de le jeter, la gueule ensanglantée aux pieds d’autres monstres plus bas qui s’enfuirent laissant leurs matériels ici jetant des coups d’oeil par-dessus leurs épaules. Il s’empara d’un fléau qu’il plaça entre sa jambe arrière gauche et sa queue. Il peut maintenant l’utiliser en l’attrapant de sa queue. Il doit maintenant se reposer. Il décida qu’il partirait à l’aube marcher vers la crête, la montagne où tout semblait tranquille. Il rassembla de la nourriture et s’endormi.

3 : le départ

Il calla son chargement entre les ailes et maudit une dernière fois les monstres de la veille. Il partit laissant les corps des siens derrière lui. Il lança un dernier regard derrière lui.

*puisse-t-il reposer en paix.*

Puis il s’en alla vers la vallée. Il traversa la forêt où il a rencontré le premier monstre, passa un ruisseau et se coucha au pied d’un grand arbre pour y rester la nuit. Sur la paroi de la vallée, les grottes n’étaient que de petits ponts noirs. Toutes étaient abandonnées depuis que les humains ont découvert cet endroit. Seul lui et sa famille sont revenu. Il ne dormit pas très longtemps. Il se leva, s’assis en pensant à ce qu’il ferait le jour où il serait devant leur chef. Mais il fallait partir. D’autres troupes pouvaient venir. Il parcourait une petite plaine d’herbe haute et jaune, de ronces serpentant le sol. Il voletait au dessus de buissons épineux, sautait impatient de pouvoir voler et chasser comme son grand frère. Il voulait chasser des gros animaux comme des boeufs ou même des cerfs. Il s’approchait des montagnes de l’autre coté de la vallée. La façade était haute, verticale et pas solide. Chaque griffe plantée dedans faisait tomber de la terre. Après sa allait mieux. Mais il était impossible de gravir la muraille. Il marcha d’un coté, pareil. Il repartit de l’autre, pareil. Il s’éloigna, pareil. Il ne pouvait partir d’ici à moins de… voler ! Mais sa lui était presque impossible. Il grimpa sur un petit arbre et sauta de toutes ses forces agitant ses ailes vers la paroi. Il rata son coup et vin s’écraser sur le mur de terre. Il pouvait toujours s’accrocher, la terre et les cailloux lui restaient dans ses mains. Il retomba par terre.

*mais pourquoi la pente ne continue t-elle pas jusque en bas ?

Il réessaya plusieurs fois et enfin il réussit à atteindre la pente. Il monta et regarda se qu’il venait de passer.

*cette fois plus rien ne peut m’arrêter*

Il continua sa route et vit un spectacle incroyable.

*ho non je n’y arriverai jamais.* pensa t-il les larmes aux yeux.

Les montagnes s’étendaient à perte de vue découpant de leurs fiers sommets le ciel bleu recouvert par endroit de nuages qui même eux n’arrivaient pas à dépasser les géants de pierres. Cette vallée abritait du vent de nombreuse forêt. Au loin le ciel était noir. Le soleil à son plus haut éclairait le tout laissant des ombres à certains endroits. Un peut plus bas un campement a été levé caché mais trahit par la fumée qui en venait. Orlédon commença une descente. Il fixa un point où il se reposera quand la nuit tombera.

*si je veux avancer vite, je devrais être le bas. Avant la nuit.*

4 : la grande descente

Il commença la descente vers la petite vallée abritant le camp. Le sol était rocheux et s’effritait sous les pas de Orlédon. Ici et là des petites plantes sortaient de terre. La mousse longeait des roches du coté où il y avait de l’ombre. Le camp se rapprochait et la fumée devenait plus épaisse. Orlédon n’eu pas le temps de réagir voyant une ombre derrière lui que sa tête lui fuit mal et sa vision se trouble et devin noire. Il se réveilla alors qu’il faisait nuit. Des voix chantaient fort et mal autour d’un feu crépitant. Des voix s’élevèrent plus hautes que les autres :

-alors on le mange quand notre découvert ?
-jamais !
-je meurs de faim et on ne mange que de la viande non salée et pourrie !$
-c’est un prisonnier !
-m’en fou !
-tu ne le toucheras pas !
-c’est toi qui va m’en empêcher avec ta dague « demi rouillé » ?
-du calme !
-Toi la ferme !

Un coup de poing et se fut le vacarme complet. Tout les monstres se frappèrent. C’était le moment. Orlédon coupa ses liens sans difficulté et se cacha derrière les tentes. Il traversa une partie du camp quand soudain,

-le dragon s’enfuit !

Tous les monstres l’entourèrent. Certain essayaient de l’attirer avec des morceaux de pain pas plus gros que leurs paumes. Ils s’avancèrent. Orlédon poussa un cri si aigu que les monstres se bouchèrent les oreilles soulevant leurs armes. Orlédon profita de se moment. Il mit les fesses en l’air attrapa son fléau et le fit tourner déchirant au passage les jambes nues des monstres. Tous tombèrent à terre.

*la ruse bat le nombre !*

Il venait de mettre à terre une bonne moitié du camp. Les autres n’osèrent pas approcher et reculèrent, laissant la place à Orlédon pour partir.

*une haie d’honneur ! Comme c’est gentil !* plaisantât-il.

Il traversa le camp entre deux lignes de monstres la tête haute pour avoir l’air plus agressif.
Il grimpa une pente et retrouva le sol rocheux à ses pieds. En bas des jurons s’élevèrent maudissant le dragon.

*ils ont eu ce qu’ils devaient avoir. Je suis « hors faute ».*

Il s’éloigna et une fois assez loin du camp –pas là où il espérait- il s’allongea. Il se recouvrit de ses ailes et pensa à un endroit où il pourrait fuir au cas où. Il ne trouva qu’un rocher. il le fixa et soudain, ses ailes et ses écailles bleues reflétant se rendirent brune, grise ou noir comme le rocher d’en face. Il était devenu comme un caméléon. Il ferma les yeux et s’endormi, profondément